Fonctions finances et RSE : le nouveau duo indispensable

Introduction

 

La RSE ou Responsabilité Sociale des Entreprises n’est plus un simple effet de communication. Elle devient au contraire un enjeu essentiel pour les entreprises, car l’ensemble des parties prenantes (salariés, clients, fournisseurs, etc.) appellent à l’adoption d’une démarche socialement responsable. Ainsi, il n’est plus possible d’ignorer cet élément et le DAF doit intégrer ces questions au cœur de ses préoccupations. C’est en liant adroitement Fonction finances et RSE que les entreprises pourront relever le défi de la transformation environnementale.

 

La RSE, nouveau levier stratégique

Tout d’abord, la RSE n’est pas une entrave à la performance économique. Au contraire, c’est un nouvel axe de différenciation. Face aux autres entreprises, vous avez tout intérêt à démontrer vos actions concrètes pour obtenir un atout concurrentiel majeur. Cependant, il faudra pour cela intégrer l’ensemble de l’entreprise dans cette démarche RSE. 

 

Pourquoi améliorer sa stratégie RSE ? 

Les raisons ne manquent pas pour déployer une stratégie RSE pertinente. Pour commencer, il est évident que les incitations réglementaires encouragent à formaliser la démarche. En effet, les différentes législations s’accumulent. Nous pouvons ainsi citer la Grenelle 2, la loi Sapin 2 ou bien encore la loi Énergie-Climat. Ces dispositions contraignantes françaises ou européennes encouragent à limiter l’impact environnemental de l’entreprise.

Ensuite, il se manifeste avec de plus en plus de force une demande d’engagements RSE de la part des clients auprès des entreprises. Pour cette raison, ne pas se préoccuper de l’éthique environnementale peut impacter négativement l’image de marque de l’entreprise.

Par ailleurs, les collaborateurs eux-mêmes exigent des actions de réduction des émissions carbone. Pour 55% d’entre eux, l’engagement RSE est plus important que le salaire. C’est donc un sujet qui concerne aussi la division RH d’autant que les jeunes diplômés privilégient les entreprises engagées.  

Enfin, l’intérêt est aussi économique. Une entreprise qui s’adapte aux législations et s’engage à réduire son empreinte carbone ne sera pas ciblée par de coûteuses amendes. De plus, ces nouvelles pratiques sont aussi une bonne occasion de revoir des processus dépassés et de les optimiser pour gagner en performance et en compétitivité. 

 

Comment allier fonction Finance et RSE ? 

Il est de l’intérêt de l’entreprise de s’engager dans une démarche RSE, soit. Mais, qu’en est-il du coût pour l’entreprise ? 

Bien que la fonction Finance et la RSE semblent a priori contradictoires, c’est loin d’être le cas. Comme nous l’avons vu, l’engagement responsable peut permettre d’optimiser les processus et donc de réduire les coûts. D’autre part, cela permet aussi d’éviter de payer des amendes inutiles.

Ces deux aspects peuvent donc se rejoindre dans la personne du DAF. Ce dernier est un élément transversal de l’entreprise. Il est au cœur du système et au centre de la donnée comptable. Il doit donc s’impliquer fortement et établir les lignes directrices de l’engagement RSE.

Pour ce faire, plusieurs actions concrètes peuvent être mises en place. En premier lieu, lancer un audit énergétique des bâtiments ou des process industriels peut permettre de réaliser des économies. Identifier des fuites ou des gaspillages énergétiques sert en effet tout autant la RSE que les finances de l’entreprise.

De la même manière, les bonnes pratiques sociales telles que le respect de la diversité peuvent participer activement à la croissance de l’entreprise. Ceci, car la diversité des profils, que cela soit au niveau des collaborateurs ou des fonctions de gouvernance, permet de booster la performance.

Enfin, lors des placements ou des investissements, écarter les secteurs les plus polluants en privilégiant les investissements responsables ISR ou Greenfin est un choix payant. C’est d’ailleurs ce que nous avons pu observer au début de la crise sanitaire. En effet, les entreprises possédant les meilleurs scores ESG ont mieux résisté aux turbulences. 

 

Une alliance nécessaire pour performer 

L’alliance financière et environnementale est donc nécessaire pour une préservation de la performance de l’entreprise. Cependant, le DAF doit piloter cette stratégie de développement durable, car il possède un rôle central. Or, la RSE doit devenir le fondement des décisions de l’entreprise et non plus un élément secondaire. C’est pourquoi le DAF doit faire en sorte qu’elle irrigue l’ensemble de l’entreprise et qu’il puisse baser son pilotage opérationnel sur des données financières, mais aussi extra-financières. L’acquisition et le traitement de la data vont alors devenir des enjeux centraux pour la prise de décision et la performance d’entreprise.

De la même manière, les bonnes pratiques sociales telles que le respect de la diversité peuvent participer activement à la croissance de l’entreprise. Ceci, car la diversité des profils, que cela soit au niveau des collaborateurs ou des fonctions de gouvernance, permet de booster la performance. En outre, vous évitez aussi les poursuites judiciaires qui peuvent être aussi coûteuses en termes financiers qu’en termes d’image de marque.

Enfin, lors des placements ou des investissements, écarter les secteurs les plus polluants en privilégiant les investissements responsables. En France, trois produits de placement labellisés ont été créés à cet effet. Ils vous permettent d’identifier rapidement les investissements les plus adaptés : 

  • Les ISR qui concernent les investissements socialement responsables
  • Ensuite, nous avons Greenfin qui concerne le climat et la transition énergétique
  • Enfin, nous avons Finansol pour les placements solidaires

Au début de la crise sanitaire, nous avons d’ailleurs pu observer qu’investir sur ces produits est payant pour l’entreprise. En effet, les entreprises possédant les meilleurs scores ESG ont mieux résisté aux turbulences. 

Sources:

(1) https://www.pwc.fr/fr/publications/fonction-finance/priorites-2020-des-directeurs-financiers.html